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Partir pour étudier : une fenêtre ouverte sur l’Europe

Une éducation européenne, c’est apprendre à rêver sans limites. Nous vous proposons ici un bref guide de l’orientation internationale, en particulier européenne, et de ses mécanismes. Nous sommes également allés à la rencontre de quelques-uns de ceux qui ont osé tenter l'expérience.

Il fut un temps pas si lointain où penser son orientation ne se faisait qu'à l'échelle nationale. Partir étudier à l’étranger relevait de l’extraordinaire, un privilège réservé à une élite ou à des circonstances exceptionnelles. La norme, pour la plupart des étudiants, consistait à débuter son parcours scolaire dans l’école la plus proche et, avec un peu de chance, à changer de ville pour intégrer une université.

Mais aujourd’hui, le monde de l’enseignement supérieur a radicalement changé. Partir faire un bachelier, une licence, un master ou tout autre diplôme à l’étranger n’a jamais été aussi simple. Ce bouleversement repose notamment sur des dispositifs européens qui facilitent les démarches administratives et garantissent l’équivalence des diplômes.

À l’Université libre de Bruxelles, cet internationalisme se reflète dans les chiffres. Selon l’observatoire de la vie étudiante, en 2021, l’ULB comptait 10 047 étudiants non belges, représentant 30,8 % de ses effectifs. Parmi eux, 7268 Européens, avec une majorité de Français (4081). Ces chiffres témoignent de l’attractivité des universités européennes et des opportunités qu’elles offrent aux étudiants étrangers.

Les bases pour partir, ce que vous devez savoir :

  • Équivalence des diplômes : Les diplômes obtenus dans un pays européen sont largement reconnus ailleurs grâce aux standards communs établis par l’UE. Concrètement, peu importe que vous obteniez une licence française, un bachelier belge, italien ou allemand : votre diplôme aura la même valeur dans tous les pays de l’Union.

  • Système de crédits ECTS : Même sans diplôme, les crédits validés dans une formation sont transférables et valorisables dans d'autres établissements européens.

  • Bourses et aides financières : Les bourses Erasmus et Erasmus+ sont principalement réservée aux étudiants en échange. Toutefois, de nombreuses universités proposent leurs propres programmes d’aide financière. Contactez directement les établissements pour en savoir plus.

  • Bénéfices de l’espace Schengen : En tant que citoyen européen, la plupart des formalité administratives, comme l’obtention de visas, ne s’appliquent pas. Cela simplifie considérablement le processus.

  • Accompagnement administratif : De nombreuses universités disposent de services dédiés pour accompagner les étudiants internationaux (visa, logement, assurance). À l’ULB, l’International Desk est une ressource précieuse pour répondre à toutes vos questions.

Pour mieux comprendre cette réalité, nous avons rencontré des étudiants internationaux : Benjamin, Français installé en Belgique avec sa famille, a intégré un master en histoire et didactique après avoir obtenu un diplôme en école de commerce et une licence en histoire à Paris. Son équivalence de diplômes s’est faite sans difficulté.

Autre exemple, Georges, qui a rejoint le même master après une licence en sciences humaines en France. S’il a pu valoriser son diplôme, il a également dû rattraper des crédits via une passerelle. « J’ai postulé à Bruxelles et à Rome comme j’aurais pu postuler à Lyon ou Bordeaux. Cela s’est fait naturellement. Je me sens européen autant que Français », confie-t-il.

Avec ses dispositifs structurés, l’Europe constitue un cadre favorable pour conjuguer études et ouverture sur le monde. La mobilité internationale offre une expérience académique unique, tout en permettant de tisser des liens interculturels. L’éducation européenne peut contribuer à renforcer un sentiment de partage et d’échange, alors pourquoi ne pas saisir cette opportunité ?