Au fil du temps, la démocratie s’est rapprochée de cette conception dans notre pays puisqu’elle a évolué de telle sorte qu’elle permet aujourd’hui à tous les citoyens et citoyennes d’y participer -du moins, dans une certaine mesure- ou de s’engager dans d’autres modes d’actions. Dans ce numéro de Prisme, nous nous penchons sur la mobilisation citoyenne, hier, aujourd’hui et demain.
Démocratie participative, représentative ou directe: nous reviendrons dans ce dossier sur la définition de ces termes ainsi que d’autres (consultation populaire, mouvement social…).
En 2021, des citoyens demandent à prendre part plus activement aux décisions politiques. Ils réclament que leurs opinions soient davantage prises en compte et, pour ce faire, ils n’hésitent pas à user des divers moyens de communication disponibles. Les réseaux sociaux notamment ont permis aux citoyens de communiquer plus simplement entre eux ainsi que d’organiser des mobilisations (les marches pour le climat, la plateforme d’hébergement des demandeurs d’asile, etc.).
Çà et là, des projets de démocratie participative se mettent en place. C’est le cas à l’ULB avec Back to Campus: une commission, composée de 50 étudiants et étudiantes tirés au sort et volontaires, a été chargée de discuter des solutions et besoins concernant le retour sur les campus.
Se pose alors la question de la pertinence de notre démocratie et des conséquences que vont avoir toutes ces nouvelles mobilisations citoyennes. Celles-ci sont-elles la conséquence d’une perte de confiance dans le système actuel? Dans quels cas se mettent-elles en place? Pourquoi certaines crises – climatique, migratoire, sanitaire – semblent-elles appeler plus que d’autres à une mobilisation collective? Prenons, dans ce dossier, de la hauteur avec cette question: le ciel nocturne est-il menacé dans l’indifférence générale?
Hier, à quoi les mobilisations ressemblaient-elles? Et demain? Les mobilisations vont-elles amener notre régime politique vers une toute autre forme de démocratie ou vont-elles la compléter?
Notre dossier "Démocratie en jeu" aborde ces multiples questions.
Nous avons travaillé avec des chercheurs et chercheuses de différentes disciplines et facultés: juriste (Julien Pieret), historienne (Chloé Deligne), astrophysicienne (Sophie Van Eck), politologues (Martin Deleixhe, Corinne Gobin, Jean-Benoît Pilet, Aurélie Tibbaut, et Jean Vogel), psychologue (Olivier Klein, Antoine Roblain), économiste (Marek Hudon), sociolinguiste (Laura Calabrese) ou bio-chimiste (Etienne Toffin).